Echouer fait partie de mon métier

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En m’auto-formant à l’écriture sonore, je me suis mise à écrire. Compulsivement. À démultiplier les carnets.📓 J’ai noté des idées, des souvenirs, des mots et des phrases entendues, des scènes aperçues. Puis, j’ai essayé d’en faire des histoires. J’ai réfléchi à des angles, j’ai écris des pitchs, j’ai interviewé, enregistré et j’ai commencé plusieurs projets. J’ai envoyé des propositions de piges à des médias, à des studios de production, j’ai participé à des concours, à des appels à projets. Et j’ai enchainé les refus. 🫠 

Jusqu'au jour où...

Je me lançais pleinement dans le freelancing, j’étais à deux doigts de laisser tomber l’écriture sonore et la multi-activités. Quelques semaines auparavant je m’étais découragée. Un festival avait recalé un de mes projets. Et celui-ci, j’y croyais fort. Je pensais que c’était ma dernière chance. Puis j’ai compris…

🌞 Un simple mail a soufflé les nuages de mon ciel gris. Avec ce même projet, j’obtenais une bourse à l’écriture importante, j’étais lauréate. Deux ans après avoir entamé l’aventure du hashtagpodcast. Deux ans après mes premiers essais.

 

➡️ Avant les succès, il faut du temps, pour apprendre, tester, mettre les mains dans le cambouis.

Il faut échouer. Dans l’écriture, dans la création, pour entreprendre ou quand on débute une nouvelle activité. Avant de raconter des bonnes histoires, il faut en raconter des moins bonnes. Parfois ce n’est pas le bon moment, ni la bonne personne.

Ici, je vous épargne la liste des échecs des entrepreneurs à succès. Parce qu’au delà de dire que l’échec forge et qu’il ne faut pas lâcher ses rêves, je veux le valoriser.💡Je crois qu’il faut le chercher, le provoquer, ne pas en avoir peur. Et pour le connaitre, il faut oser se sentir nul·le, trouver l’équilibre entre l’égo qui nous pousse à créer et celui qui nous en empêche, pas crainte d’être médiocre, de se sentir mauvais·e.

Un ami m’a confié avoir du mal à tester une nouvelle activité lorsqu’il sait d’avance qu’il va être mauvais. Malgré ses envies, la question de la performance le bloque. Il est là le problème. 🔴 On veut sans cesse être doué·es dans ce que l’on fait, avec le résultat comme seul objectif.

Pourtant ce sont les refus et les échecs passés qui rendent nos réussites aussi belles. Dans mon activité de freelance, c’est pareil. Depuis 5 ans, j’ai connu toutes sortes de loupés : erreur de tarification, mauvaise gestion, manque de processus, impayés… Ça fait partie du jeu.

Et puis un jour ça prend. 🌱

PS : Je rends hommage à Maxime qui nous a quitté. Je l’ai interviewé pour un projet de podcast sur la génération silencieuse il y a quelques temps maintenant. Ce projet n’a malheureusement pas abouti mais son témoignage reste précieusement rangé dans mes disques durs. Un jour peut-être, je saurai comment le dévoiler. En attendant, je chéris cet échec de m’avoir amené jusqu’ici et de m’inspirer de nouvelles idées.